Cannes Jeune Ballet
Rosella Hightower

Ancien répertoire

 
Photo: Mario Sguotti

Photo: Mario Sguotti

Altro Canto

Chorégraphie : Jean Christophe Maillot
Musique : Claudio Monterverdi, Biagio Marini, Giovanni Girolamo Kapsberger
Durée: 18 mn

Cette pièce exalte le corps androgyne en mouvement en épousant les accents dramatiques du Magnificat de Monteverdi. Une musique qui oblige les danseurs à se dépasser, à trouver leur propre couleur, à capter les flux et les dissonances de leur interprétation. Oscillant entre sacré et profane, la lumière douce, presque liturgique souligne l’architecture des corps, la courbe du mouvement, ses frémissements et ses plis.


Cantate 51

Chorégraphie : Maurice Béjart
Musique : Jean-Sébastien Bach
Durée : 15 mn


Ce ballet de Maurice Béjart reprend le thème de l’Annonciation. Selon le chorégraphe « L'ange apparaît à Marie et lui prédit la naissance d'un fils, incarnation divine qui dynamise l'univers transfiguré comme cette musique qui dépasse l'humain. » Sur la musique de Jean-Sébastien Bach, Béjart a créé une chorégraphie très épurée, sublimée par des mouvements amples et onduleux.

Photo: Mario Sguotti

Photo: Mario Sguotti


Paquita

Variation
Chorégraphie : Marius Petipa
Musique
: Léon Minkus
Durée prévue : 07 min

Paquita est un ballet en 2 actes et 3 tableaux de Joseph Mazilier et Paul Foucher, sur une musique d'Édouard Deldevez, créé à l'Opéra de Paris le 1er avril 1846, avec Carlotta Grisi et Lucien Petipa dans les rôles principaux. L'intrigue prend place dans l'Espagne pittoresque du XIXe siècle. Le sujet, espagnol, rend gloire aux campagnes militaires du Premier Empire et fait écho aux sensibilités de l'époque, alors marquées par les voyages des peintres et des écrivains français en Espagne. Rompant avec les thèmes oniriques du ballet blanc, Paquita connaîtra un succès considérable grâce au brio de ses interprètes et aux nombreuses danses espagnoles qui composent le ballet. Il sera repris à plusieurs reprise notamment par Marius Petipa pour le Théâtre Bolchoï Kamenny en 1847.

Le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower présente une adaptation du fameux Pas de trois.


Larmes blanches

Chorégraphie : Angelin Prejlocaj
Musique : Bach, Balbastre, Purcell
Durée: 18 mn

«  (…) Le ballet Larmes blanches, portait un titre équivoque. Quiconque l’écoutait en français demandait : qu’est-ce que c’est ? L’arme blanche ou Larme blanche ?
Or, le poignard et la larme étaient là, présents, et le ballet était édifié sur cette équivoque et sur les rapports de l’un avec l’autre. Tous deux scintillaient, se croisaient, émettaient des reflets, la douleur de la larme était conjuguée à la froideur de la peur, le bonheur au danger.

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Ils se poursuivaient l’un l’autre sans parvenir à se séparer et, dans cette fusion, Angelin Preljocaj, inconsciemment, avait rendu un fragment de cette fatalité, qui avait poursuivi et continuait de poursuivre sa nation. (...)
Plus on regardait l’arme-larme blanche, plus on y découvrait la reprise du sang balkanique, la destruction fondée sur le fol orgueil, et la fierté qui engendre la mort.  »
Ismail Kadaré


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Photo: Nathalie Sternalski

Sweet Gershwin

Chorégraphie : Jean-Charles Gil
Musique : Georges Gershwin
Durée : 25 mn

Jean-Charles Gil a dansé presque tout le répertoire de Balanchine, il porte en lui les empreintes de la musicalité de ce chorégraphe. C’est avec cette mémoire qu’il aborde la musique de Gershwin que Balanchine a choisi pour créer « Who Cares ? ».

Sweet Gershwin est une pièce écrite dans la fluidité et l’élégance semblable à une « douceur » acidulée dont chacun choisira la saveur qu’il emportera avec lui. Dans cette pièce d’une grande exigence technique les danseuses sur pointes semblent avoir une présence à la fois mutine et sensuelle et les danseurs se glissent dans le rythme de la mélodie en effleurant le souvenir des comédies musicales américaines.


Piano Poetry

Chorégraphie : Julien Guerin
Musique : Georges Gershwin
Durée : 9 mn

Dans ce poème dansé en hommage au compositeur George Gershwin, les suites pour piano créent une poésie intimiste autour de la jeunesse et de sa beauté réalisée avec cinq danseurs.  Le danseur éponyme symbolise le moyen de l’écriture d’une forme de danse dans l’espace et le temps et interagit entre les danseurs pour les guider tout au long de cette pièce.

Sublimés à travers les sentiments et la sensualité, les danseurs partagent ces séquences dansées successives comme une prose dictée par les mélodies du compositeur George Gershwin.

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Photo: Nathalie Sternalski


West Side Story

Chorégraphie : Francesco Curci
Création 2021

Nouvelle adaptation de la comédie musicale West Side Story, créée à Broadway en 1957 sur une musique de Leonard Bernstein. En gardant le cœur de l’histoire originale d'Arthur Laurents (inspirée de la tragédie de William Shakespeare, Roméo et Juliette) Francesco Curci trouve le challenge dans une nouvelle interprétation en mélangeant les styles musicaux, en réinterprétant les rôles des personnages et en donnant une lecture chorégraphique contemporaine. Le processus de création est guidé par la volonté d’amener le public à une réflexion plus profonde sur des thèmes sensibles et toujours d’actualité comme les discriminations, les conflits entre cultures et convictions, le besoin d’appartenance, la peur du rejet, l’oppression, le stéréotype de la femme, la recherche de la liberté et l’acceptation de l’autre...

Au niveau stylistique, le chorégraphe adopte son propre langage contemporain tout au long de l’œuvre. La recherche physique est une priorité dans cette création. Elle est guidée par les différentes thématiques abordées dans l’histoire. Les « états de corps » et la danse se développent à partir des émotions et des épreuves vécues par les protagonistes : des moments de légèreté et de gaieté alternent avec d’autres sentiments beaucoup plus sombres et torturés. Le chorégraphe joue le clair-obscur entre cohésion parfaite ou contraste entre danse et musique. Le but étant d’illustrer à la fois la joie, l’euphorie et l’exaltation ou la tristesse, la nostalgie, la peur, le désespoir et le chagrin que la mort porte avec elle. Est-ce que le sacrifice de la vie des uns ouvre aux autres une porte vers la tolérance ?


It’s Alright

Chorégraphie : Carolyn Carlson
Musique : René Aubry
Création septembre 2021 pour le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower
Durée : 04 mn
3 danseurs

« It was an honor to work with the talented dancers of the Junior Ballet. The creation of "It's Alright", accompanied by the upbeat music of René Aubry and text, inspired the choreography of spirited and energetic spontaneity from three men, discovering creative ideas to instill this dance with inventive movements which they found together with my ideas. Our collaboration was a joyous experience for these young gifted artists and an enormous delight for me to see the unfolding of this creation. » Carolyn Carlson

Photo: Sakher Almonem

« Ce fut un honneur de travailler avec les talentueux danseurs du Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower. La création de « It’s Alright », accompagnée de la musique entraînante et du texte de René Aubry, a inspiré la chorégraphie spontanée, enthousiaste et énergique de trois hommes, découvrant des idées créatives pour inculquer à cette danse des mouvements inventifs qu’ils ont trouvés par le biais de mes idées. Notre collaboration aura été une expérience joyeuse pour ces jeunes artistes talentueux. Ce fut un immense plaisir pour moi de voir le résultat de cette création. » Carolyn Carlson


Photo: Sakher Almonem

Wind Women

Chorégraphie : Carolyn Carlson
Musique : Nicolas de Zorzi
Solo Wind Women créé en 2011, variation créé en 2018, reprise pour le
Cannes Jeune Ballet en 2021
Durée : 20 mn
6 danseuses

Avec Wind women, Carolyn Carlson a choisi d’interroger le sentiment de l’éphémère. Avec Céline Maufroid, interprète de ses créations depuis plusieurs années, elle s’est mise à l’écoute des souffles qui nous enveloppent et de ceux qui émanent de notre intérieur.

Chaque être vivant, à travers sa respiration, représente une machine à créer du vent. Wind women adresse une invitation à chacun, à écouter, à ressentir le souffle du monde et de sa propre âme.


MOZART à 2 Extraits

Chorégraphie : Thierry Malandain
Musique : Wolfgang Amadeus Mozart
Reprise de répertoire créé en 1997
Durée : 11 mn
4 danseurs

En 1997, quelques pages tirées de concertos pour piano de Mozart permirent de créer les duos d’un spectacle intitulé Bal Solitude. Il s’agissait alors de rendre compte d’épisodes amoureux dans le contexte d’un bal. Un lieu propice à la fête mais révélateur des solitudes lorsque l’amour ne rime pas avec toujours. C’est cette physionomie changeante d’un sentiment qui se mesure parfois à l’ampleur du manque qu’aborde la pièce Mozart à 2.

Photo: Sakher Almonem


Rencontres  

Chorégraphie : Filipe Portugal
Musique : Ólafur Arnalds & Alice Sara Ott, Zoë Keating
Création 2019 pour le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower
Durée : 20 mn
13 danseurs

« Créer pour des jeunes danseurs a toujours été un grand défi pour moi. Leur désir d’en savoir plus et d’explorer toutes leurs capacités est toujours très visible, et cela rend le processus créatif vraiment intéressant et gratifiant.

Le Jeune Ballet Rosella Hightower me transmettra l’inspiration dont j’aurai besoin. Je pourrai trouver leurs voix individuelles dont ils ne sont peut-être pas encore conscients. C’est ce voyage dans l’inconnu qui rendra cette création passionnante et intense.

Je suis un danseur formé à la danse classique et cela sert de base pour mon travail de chorégraphe. J’aime explorer les limites de la danse classique et trouver des nouvelles émotions. Cela me permet d’arriver de plus en plus loin avec mon propre langage chorégraphique, en m’inspirant par ce que les autres danseurs peuvent m’offrir en répondant à ce que je leur demande. C’est dans ce dialogue entre les danseurs et moi que j’obtiens les résultats que je veux et que je m’attends. J’ai hâte de connaitre les danseurs du Jeune Ballet Rosella Hightower et de commencer ensemble cette création. Je me sens très optimiste par rapport à cette expérience et je ne peux espérer que pour le meilleur des résultats ».
Filipe Portugal


Lac des Cygnes (extraits)

Pas de six, 1° acte
Chorégraphie : d'après Marius Petipa - Remonté
Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski
Reprise de répertoire créé en 1877
Durée : 9mn

Histoire d’amour, de trahison et de triomphe du bien sur le mal, le Lac des Cygnes est un incontournable du ballet classique qui continue à enchanter le public depuis plus d’un siècle.

En composant Le Lac des cygnes, Tchaïkovski s’empare de la légende de l’oiseau immaculé pour créer l’une des plus belles musiques jamais écrites pour le ballet.

Les chorégraphes Marius Petipa et Lev Ivanov donneront leurs lettres de noblesse à l’histoire de cet amour impossible entre un prince terrestre et une princesse-oiseau.

Avant de devenir une légende du ballet classique, Le Lac de Cygnes a connu une longue histoire d’échecs et de transformations. Créé d’abord au Bolshoï à Moscou en 1877, le ballet chorégraphié par Reisinger avait été jugé une “déconvenue humiliante” par Tchaïkovski dont c’était la première partition de ballet. Ce n’est que en 1895, lorsque le Mariinsky à Saint-Pétersbourg s’empare à son tour du livret et le confie à Marius Petipa et Lev Ivanov, que la magie opère.

En créant en 1984 sa version pour le Ballet de l’Opéra de Paris, Rudolf Noureev choisit de lui donner une dimension freudienne, éclairant d’une profondeur désespérée le rêve poétique de Tchaïkovski.

Ce ballet raconte l’histoire d’Odette, une princesse transformée en cygne, symbole de la femme parfaite, celle vers laquelle Siegfried doit aller, bien qu’il soit irrémédiablement attiré vers un désir plus sombre et inavouable représenté par Odile, le cygne noir


Photo: Nathalie Sternalski

A Place between

Chorégraphie : Lukas Timulak
Musique : Gustavo Santaolalla - Hauschka, Callino Quartet (Arvo Pärt)
Création 2018 pour le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower
Durée : 20 mn
10 danseurs

Rechercher de nouvelles expériences, de nouvelles situations ou de nouveaux lieux fait partie de la nature humaine. On trouve parfois des destinations mais rarement un lieu qui nous satisfasse de manière définitive.

Avec « A place between », Lukas Timulak explore ces moments passagers. Un moment entre deux moments de vie, ou un endroit entre la naissance et la mort. Nous sommes toujours au milieu de quelque chose.